29 mars 2024Deuxième session du séminaire des doctorants d’APOLIMERRegard croisé sur le gouvernement de la mer et les pratiques de gestion du continuum terre-mer
Présentation de la thèse de Valentin Raymond. Équipe de direction : Camille Mazé, chargé de recherche CNRS, affiliée au CEVIPOF à Sciences Po, Alexander Mawyer, Directeur et Professeur associé au Centre d’études des îles du Pacifique, Université d’Hawaï Mānoa, Tarik DAHOU directeur de recherche IRD, UMR 208 Paloc. : Trajectoires d’intégrations des politiques de la mer dans l’archipel des Marquises (Polynésie française)
Cette thèse propose d’étudier la manière dont les communautés polynésiennes sont associées à l’élaboration et la mise en œuvre du gouvernement de la mer, entendu aussi bien comme la gestion que la conservation de la biodiversité marine. Cela implique de comprendre non seulement les raisons politiques et écologiques qui poussent les pouvoirs publics à impliquer les communautés locales dans des politiques environnementales, mais aussi les effets que cette intégration produit. En effet, la rencontre entre des dispositifs politiques – porteurs de certaines valeurs et des communautés locales ayant des représentations différentes de l’environnement – n’est pas sans conséquence sur les communautés, la biodiversité comme les pratiques de gouvernement. Replacer l’association des populations locales dans les politiques environnementales en Polynésie française entraîne nécessairement un questionnement sur la nature ultramarine de ce territoire, à la fois dans une histoire coloniale, participant à une méfiance vis-à-vis de la métropole et une affirmation autonomiste bien présente dans la région Pacifique, ainsi qu’en raison d’inégalités socio-économiques et environnementales importantes.
Présentation de la thèse d’Anatole Danto, co-direction Camille Mazé (CEVIPOF) : Land-sea interface governance and coastal resources exploitation. A political ethnography of northern Europe. La gouvernance de l’interface terre-mer et l’exploitation des ressources côtières. Une ethnographie politique de l’Europe du Nord.
Le terre-mer fait l’objet depuis plusieurs années d’une attention renouvelée, tant de la part du scientifique que du politique. A travers l’analyse des cadres d’exploitations, pluriels, des ressources côtières naturelles, et notamment des espèces grandes migratrices animales (poissons, oiseaux, …) par des activités halieutiques ou cynégétiques, nous décryptons les changements à l’œuvre à l’époque contemporaine, et la manière dont le terre-mer émerge ou se perpétue en tant que catégories, scientifique, politique, et ontologique. Nous déployons une approche ethnographique consacrée aux socio-écosystèmes côtiers à l’échelle de différents terrains du nord de l’Europe, prise en tant qu’aire culturelle, qui forment un terrain multisite.